Le 7ème Antiquaire

Les grands films de bagnole et leur valeur philosophique (et le tout de la part de deux gars qui n'ont rien a foutre des voitures).

Joao Cesar Monteiro. Laid mais souverain, vivant mais cadavérique, anarchiste mais bourgeois, athée mais pieux, dandy mais philosophe, raffiné mais vicieux, érotomane mais esthète, vulgaire mais sublime. Entre la pureté et la fange. Rien n'est inconciliable pour César. On pisse dans le Rubicond en sifflant du Wagner. Pédéraste d'une douceur inouïe, cinéaste d'une ardeur impie... il en était de son sexe comme de sa caméra. Elles dardaient langoureusement, profondément. Indissociable de son alter ego, Jean de Dieu, il fut réalisateur, scénariste, acteur, critique, buveur et fumeur. Il y avait chez lui du Gainsbourg et un brin de Sade, du Woody Allen et un rien de Tati. Le cocktail est doux au goût mais ne vous y trompez pas;c'est un tord-boyaux de la plus haute distinction,celui qui va droit au cœur et vous gonfle la bitte.C'est cet homme et son cinéma de contraste que le 7ème veut vous faire découvrir cette semaine.

Le bullying au cinema: ces films qui nous ont montre comment survivre à l intimidation au Secondaire.

5 jours avec Jaco Van Dormael. En trois films, une piece et quelques courts, c est fou ce que le belge nous aura donne de puissantes lecons sur l urgence d aimer, l importance de prendre des risques, la necessite des echecs et du danger de se laisser ronger par le doute et les regrets

Guy Maddin et l elan expressioniste. Loin d etre simplement esthete ethere obsede de references, le  canadien serait-il en fait une veritable vieille ame?  Un cineaste steampunk?

Les films FULL MOON: Serie B comme dans Balzac! Compagnie de production de serie B offrant des petits tresors comme Puppet Master, Demonic Toys, Trancers et Doll Man, Full Moon a longtemps ete considere comme une blague, une compagnie d exploitation faisant du navet a la chaine. Quelques decennies plus tard, il est surprenant de constater que bien au contraire, Full Moon etait en quelque sorte a l avant-garde d une approche qui fait maintenant ecole. Cette approche, on la doit a Charles Band, pere spirituel de la maison de production. Et Band avait tres clairement deux maitres a penser: Roger Corman et Stan Lee.

Coffin Joe. Creation romantique et tenebreuse de Jose Mojica Marins, Maldoror du Bresil, voit sa longue quête pour une femme digne d engendrer son inevitable surhomme de fils se terminer en fin de semaine, au Festival Fantasia. Question d'ouvrir les festivités, on vous parle des deux premiers films de la trilogie This night I ll take your soul (63) et Tonight I'll possess your corpse(68).

la Mort au cinéma. Quand on dit LA Mort, on parle du personnage et du lieu, bien entendu, pas de la chose en soi. Il sera question de la faucheuse, de ses nombreux domaines et de sa fonction cinématographique: Michael Powell et son magistral A MATTER OF LIFE AND DEATH, Bergman, Lynch, Bill and Ted, Kore Eda. Parce que la Mort au cinéma est un tout autre genre de pute!

King Kong. Icone sacre, symbole de la fin du regne Mâle ou apologie du terrible triomphe de la civilisation? Tout ça à la fois? Saviez vous qu'il existe en ce bas monde un film avec Marcello Mastroani, Gérard Depardieu et le cadavre du grand singe? Qu'il est un saint dans la religion discordienne? King kong is dead...long live the King!

Reich you! (À tes souhaits!)

Joe le taxi? JOE de John G Avildsen VS TAXI DRIVER. Le classique de Scorcese a t'il un ancêtre et un successeur. Le 7eme se penche sur la question. On vous confirme qu'il a en tous les cas un cousin germain bien plus dangereux que lui qui s'appelle Joe.

Le cinema de Brian Yuzna. Une analyse en profondeur de son tout premier film, SOCIETY. En empruntant les codes du soap opera pour parler de l angoisse de la conformite, Yuzna parvient à déconstruire le genre et a lui conferer des inflexions grotesques. On est dans le terrain voisin et lointain des meilleurs Lynch, qui s'est souvent prêté à cet exercice où il est question de révéler le caractère profondément inquiétant de cette réalité fabriquée, pourtant si proche de la notre. On est aussi à quelques bornes des premiers Cronenberg, où les angoisses de la conformité peuvent s'incarner dans la chair et faire subir de bien outrageuses triturations au corps. 

UN COMDAMNÉ À MORT S'EST ÉCHAPPÉ de Robert Bresson VS LE TROU de Jacques Becker- Le film de prison français dans toute sa gloire

Bilan a saveur sociologique de l annee 2011: c est le monde a l envers...les grands auteurs parlent de la fin du monde et realise des films de super heros. Malick et les dinosaures? Trier et Dunst? Branagh et THOR?? Entre escapisme et meditation, 2011 a ete pour le moins etrange

REPRISE: Bilan de 2009,une annee...numerique.

Bush Christmas VS The Kate Bush Christmas special. Notre traditionnelle emission de fin d annee; des suggestions de films de Noel atypiques. Cette annee, il est question de passer Noel bien au chaud dans le bush...Bon temps des fetes les aminches

Echange de cadeau cinephilique entre Jim et Francis...on se parle d un film que lautre ne connait pas et qu on sait eperdument bien qu il faut qu il le voit...et par le fait meme, nos auditeurs egalement.

THE DEAD de John Huston. On parle de la vie demesuree de ce géant, de melancolie, d' epiphanie, de James Joyce, de pluie, d Irlande et de ces moments qui nous reviennent en plein coeur sans crier gare...

Docteur Jekyll et Mister Hyde: Le personnage de Stevenson est-il devenu, en l espace d un siecle, le monstre le plus important de l histoire du cinema? Mister Hyde est-il la figure monstrueuse emblematique de notre epoque? Survol des adaptations, des films inspires du roman et nos recommandations.

Le lit au cinema? Chef-d oeuvre inconnu d un surrealisme sans compromis, DEATH BED: THE BED THAT EATS fait avec le lit ce que L ANNEE DERNIERE A MARIENBAD faisait pour la villa. Le film de Barry est sans aucun doute la plus puissante meditation existante sur l onirisme au cinema: le montage elliptique et traverse de non-sequitur, la grincante musique protoindustrielle, le jeu decale des personnages, les couleurs rappelant le Bergman de CRIES AND WHISPERS. Un vrai cauchemar.