Le 7ème Antiquaire

Joao Cesar Monteiro. Laid mais souverain, vivant mais cadavérique, anarchiste mais bourgeois, athée mais pieux, dandy mais philosophe, raffiné mais vicieux, érotomane mais esthète, vulgaire mais sublime. Entre la pureté et la fange. Rien n'est inconciliable pour César. On pisse dans le Rubicond en sifflant du Wagner. Pédéraste d'une douceur inouïe, cinéaste d'une ardeur impie... il en était de son sexe comme de sa caméra. Elles dardaient langoureusement, profondément. Indissociable de son alter ego, Jean de Dieu, il fut réalisateur, scénariste, acteur, critique, buveur et fumeur. Il y avait chez lui du Gainsbourg et un brin de Sade, du Woody Allen et un rien de Tati. Le cocktail est doux au goût mais ne vous y trompez pas;c'est un tord-boyaux de la plus haute distinction,celui qui va droit au cœur et vous gonfle la bitte.C'est cet homme et son cinéma de contraste que le 7ème veut vous faire découvrir cette semaine.

TSAR TREK: The Wrath of Ivan the Terrible de Sergene Roddebereinstein. Film absolument vital sur le pouvoir, l'illusion du contrôle et une page importante de l'histoire politique des Klingons.

Roger Corman et ses wonder boys.Il est facile de se perdre dans les méandres labyrinthiques de l'œuvre de Roger Corman. Les nombres sont écrasants: près de 400 films à la production, 60 à la réalisation, acteur dans pas moins de 32. C'est sans compter le nombre de carrière dont il est directement responsable. Sans aucune exagération, Corman a modifié à jamais le cinéma moderne.Pour vous cette semaine, le 7ème démèle tout ça: les grands films du réalisateur, ses pires, ses grandes productions, ses thèmes, ses méthodes de travail, les jeunes réalisateurs qu'il a épaulé. Même les plus férus des Cormanites en apprendront une tranche.

Jack Hill et la Blaxploitation.C'est avec une frénésie à peine contenue que nous continuons cette semaine notre volet Blaxploitation. Ô comble de l'ironie, nous parlerons de Jack Hill, un réalisateur associé invariablement au genre...qui est blanc, qui ne s'intéressait pas vraiment au mouvement et qui se déclarait volontiers un réalisateur de série B! Si vous ne connaissez à peu près rien du bonhomme, cette émission sera pour vous une véritable révélation, c'est une promesse.

Gilles Carle,le père inconnu de la Blaxpoitation? You dammmmmn right... Vous pouvez compter sur le 7ème pour rester idiosyncrasique à fond; nous tenons à rendre hommage à Gilles Carle en parlant de son film dont personne ne semble avoir rien à câlisser et qui annoncait de façon presciente le mouvement de la blaxploitation ... En fait, même dans les archives de Radio-Canada ici-même, on attribue le rôle principal au frère de Daniel, Donald Pilon (et ce, même si la page est accompagnée d'un enregistrement sonore de 69 où Gilles Carle parle de long en large du casting de son film). Si Radio-canada ne peut même pas donner le nom du comédien principal correctement, c'est vous dire si on est pas sortie du bois quand vient le temps d'exalter la mémoire collective. Ceci dit, on doit le scénario du film de Carle à Ennio Flaiano, scénariste de Fellini sur tous ses grands films, de 8 1/2 à La Dolce Vita...et pourtant, pas même une mention de cette information sur Internet Movie Database. Plusieurs banques de données sur

IXE-13, l'as des espions canadiens. Qu'IXE-13 soit un film culte, c'est un fait inargumentable. Personnellement, cette semaine, le 7ème veut juste s'assurer que c'est pour les bonnes raisons.IXE-13 est le fruit de son époque, mais à l'instar du personnage du roman de Godbout Les têtes à Papineau, c'est un monstre à plusieurs têtes, une créature à l'identité multiple. Dans tout le panorama de la cinématographie québécoise-canadienne (américaine!), il n'y jamais eu et il n'y aura jamais plus de truc pareil. Une comédie musicale artisanale absurde et satyrique réalisé par un romancier-poète, adapté d'un roman feuilleton créé par un comédien, mettant en vedette un groupe d'humoristes engagés qui ne chantent pas et des lutteurs nains. Conséquemment, peu de films d'ici ont si bien parlés de l'identité québécoise en feignant de parler d'autre chose.

La trilogie A man called Horse, ancêtre d'AVATAR. AVATAR est-il une simple retransposition du western A man called horse? En quelque sorte. En écoutant cette trilogie de western anthropologique avec Richard Harris, il faut se rendre à l'évidence; c'est la base même du film de Cameron et c'est absolument parfait ainsi. Une analyse comparative du 7ième était inévitable.

Bilan de 2009,une année...numérique. Cette semaine, le 7ème revient sur l'année qui vient de passer, contre toute attente, une des meilleures de la décennie. Une année de réussite critique, artistique, économique et... numérique. 12, 9, 9, District 9, 2012, 1981, 12 rounds, Cargo 200, 17 again, Year One, Taking Of Pelham 123, 500 hundred days of summer, planet 51. C'est un signe! Si on multiplie tout les titres de ces films, le total donne le montant d'argent que va faire Avatar. En 2009, on a eu encore peur de la fin de monde et de la crise énergétique, on a parlé de solitude, de vampires chialeux, de petits films qui font de grosses vagues, de premiers films vertigineux, de retour aux sources pour de grands réalisateurs. L'année où les geeks ont hérités de la terre, celle où la science-fiction se refait une beauté. Godspeed 2010!

Intermède musical. En avant la zizique! juste pour toi mon coco...

A Christmas Carol, trois versions comparées.Cette semaine, question de ne pas être des nous-même comme nous l'avons été l'an dernier, nous faisons un spécial de Noël.Pour accomplir ce divin dessein, nous nous pencherons sur le mythe incroyablement vigoureux de Charles Dickens. Plus de 100 adaptions télévisuelles, 80 au cinéma, un peu moins de 65 en animation sans compter les marionnettes;qu'y a t-il précisément, dans A Christmas Carol, qui fait de cette histoire un incontournable dans le TOTALITÉ des médiums narratifs. La réponse est beaucoup plus complexe qu'on pourrait le croire. Nous comparerons trois version,Scrooge (1951), Scrooged >(avec Bill Murray 1988) et la version animée avec Jim Carrey (2009). Que Dieu nous blesse, chacun de nous....

Les films de mafieux de Fernando Di Leo. Le 7ème Antiquaire a horreur des gangsters. En fait, c'est plus précisément l'adoration de la figure du criminel qui nous horripile, cette manière obsessionnelle et puérile qu'ont plusieurs gens de se fantasmer en dur à cuire à qui on doit le respect. Ceci dit, la figure du gangster, lorsqu'elle est traitée avec une certaine conscience de sa dimension tragi-comique (Arlequin est le thug original y'all! Word!) est capable de générer des prodigieuses observations métaphysiques. Dans cette veine cette semaine, nous allons vous parler de la dimension tragi-comique de vrais films de mafieux italiens, ceux de Fernando Di Leo, Milano Calibro 9 et Il Boss. Une émission que vous ne pouvez pas refuser...(auuugh)

Jarmush. Son film-somme: Limits of control. Nos explications...La blague-énigme comprise pas personne...

KITOKIRI VS IZO.  Le mythe d'Okada Izo, hamlet des chambaras. Si Miyamoto Musashi est l'incarnation ultime du samouraï, dans l'histoire comme dans la légende, la figure fascinante d'Okada Izo est diamétralement opposée. Âme fragile et damnée, guerrier redoutable à l'esprit faible, il représente le côté le plus sombre de la culture nippone. En prêt de 60 ans, Il est devenu la grande figure tragique des chambaras(films de sabre). Cette semaine, on parle de deux films se complétant à merveille exaltant sa légende, Hitokiri(69) de Hideo Gosha et Izo (2004) de Takashi Miike.

Que reste t-il de nos pornos. Constat d'une époque: les nombreuses mutations de la porno. Est-ce que la pornographie a encore quelconque validité artistique ou tout au moins, sociologiques? Un bref historique, quelques argumentations, des anecdotes un peu salaces.  

CINÉPIX et le cinéma de genre québécois oublié. Un fait inargumentable: le cinéma québécois et canadien de genre est né par le biais d'un film de fesse. Quand Denis Héroux réalise Valérie en 69, le succès inespéré du film permet la création de la compagnie Cinepix (aujourd'hui Lionsgate) sous l'égide des producteurs John Dunning et André Link, nos Weinsteins de la petite province avant l'heure. Pendant quelques décennies, des films de genres pullulent. Directement à cause de Valérie et de Cinépix, Cronenberg a pu faire ses premiers films, Ivan Reitman aussi. Il y a une page de notre livre d'histoire qui est chiffonée les copains et cette semaine, le 7ème antiquaire la redresse, calâsse...c'est pas du béloné!

CONUNDRUMS OF THE FLESH AKA HERE TODAY...ORGONE TOMORROK...AKA MR.KINKY:IL PROFETTA.Cette semaine: Un film fnord que vous ne trouverez nulle part, par un réalisateur-acteur dont c'est la seule oeuvre, mort sur le plateau avec une majestueuse érection.Film maudit sur le psychanaliste/philosophe/martyr/savant fou Willhem Reich, il a la réputation de déclencher d'incontrôlables lubrifications chez le spectateur. C'est le Citizen kane du Coït absolu, La Recherche du temps perdu de l'orgasme infantile! C'est le film qui guérirait Guy Corneau, ferait rejouir à nouveau Nathalie Simard et fait constamment dire à France Castel "voyons donc toé? T'a pas vu ça??? Pourtant, y'a Marcel Marceau dedans! C't'un osti d'vicieux ça, Marcel Marceau...hummmmmmm. Marcel. Viens voir matante. PS:Corneau a probablement le cancer, Nathalie ne jouira plus jamais à nouveau sans voir le visage sinistre de son gérant et Marcel Marceau est mort.

Special Halloween:Eclipso-facto, ou l'extase de l'oblitération totale au cinéma. Il n'y a pas de forme d'horreur plus absolue que l'apocalypse, l'Eschaton, le Ragnarok, la fin des temps. Les démons, les fantômes, les esprits, les slashers, les violeurs, les tueurs en séries, les horreurs innommables et innombrables du bastion lovecraftien (quoi que...), les zombies, les sorcières, les vampires, les cannibales, les rednecks radioactifs, les despotes, les robots tueurs, les extraterrestres sodomites, les infections incurables, les génocides, les clowns et les nazis...toutes ses horreurs palissent atrocement devant la simple et banale idée de l'annihilation inévitable du genre humain. Elles sont toutes assujetties à celle-là; sans l'humanité, le concept même de l'horreur disparaît. Pour Halloween, fête des morts devenue célébration de la peur, nous parlons du genre le plus horrifique qui soit, le film post apocalyptique. On décortique le genre, on vous fait quelques suggestions. On survit comme on peut.

Tarot de la lanterne magique,deuxième partie. Pour la deuxième semaine , le 7ème tente de concilier deux passions, le cinéma et l'occultisme. Nous allons tenter la conception d'un Tarot du cinéma. Non seulement, nous allons faire une émission en deux parties qui culminera sur un tir, mais nous allons d'abord vulgariser, théoriser, inventer et finalement concilier pour vous un nouveau Tarot, basé sur des archétypes du cinéma. Le cinéphile pourra utiliser les arcanes majeures du Tarot de la Lanterne Magique pour orienter sa méditation par le biais de symboles qui lui sont familiers.

Le tarot de la Lanterne magique. Cette semaine, le 7ème tente de concilier deux passions, le cinéma et l'occultisme. Nous allons tenter la conception d'un Tarot du cinéma. Non seulement, nous allons faire une émission en deux parties qui culminera sur un tir, mais nous allons d'abord vulgariser, théoriser, inventer et finalement concilier pour vous un nouveau Tarot, basé sur des archétypes du cinéma. Le cinéphile pourra utiliser les arcanes majeures du Tarot de la Lanterne Magique pour orienter sa méditation par le biais de symboles qui lui sont familiers. Les arcanes seront disponibles sur notre blogue dès demain...

Neverending story, film occulte? Est-ce qu'il y a quelque chose de subtilement disséminé dans la symbolique de Neverending story? En apparence, le film nous parle de magie au sens le plus fantaisiste du terme. En profondeur, ce sont les idées le plus raffinées de Crowley, Austin Osman Spare, Kenneth Grant, Neil Gaiman, Grant Morisson et Alan Moore qu'on retrouve exaltées, à savoir que le Magie est une science de la manipulation du langage et des symboles, qu'il n'y a pas d'arcane, de conjuration, de sort plus puissant qu'une histoire et que le but ultime de tout sorcier est de se libérer des toutes contraintes, qu'elles soient morales, physiques ou spirituelles.