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Selon les derniers chiffres officiels, le taux d’occupation des prisons françaises atteint les 117%, avec un taux encore plus important d’environ 140% pour les maisons d’arrêt, c’est-à-dire les établissements où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et ceux condamnés à des peines de moins de 2 ans d’emprisonnement. Dans son rapport pour l’année 2021, Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, dénonce cette surpopulation carcérale et les conditions de détention désastreuses que cela engendre. En outre, l’Observatoire Internationale des Prisons alerte sur les taux de suicide en milieu carcéral estimés à six fois plus important que pour la population générale. En France, pour l’année 2021 on comptabilise ainsi 122 suicides en détention, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. Face à ces constats, la question de la place des droits de l’homme dans les politiques pénitentiaires est fondamentale. Mais comment l’Europe défend-t-elle ces droits fo