Faut Pas Croire Tout Ce Qu'on Dit

Les deux dernières années de la présidence Obama seront difficiles. Face à un Congrès désormais majoritairement républicain, l'homme le plus puissant du monde aura autant de mal à faire accepter de nouvelles réformes qu'à protéger celles qu'il a implantées. Malgré quelques succès qui, un jour, seront peut-être reconnus, le grand orateur inspirant de 2008 ne convainc plus. Le président va-t-il devoir gouverner par veto ? Pourra-t-il imposer sa politique d'ouverture en immigration? Devra-t-il abandonner l'idée d'une politique environnementale progressiste ? Ä Ottawa le ministre Jason Kenney a-t-il raison de penser que l'affaire serait ainsi réglée pour le pipeline Keystone ?

Le projet de réforme du réseau de la santé et des services sociaux du ministre Gaétan Barrette est loin de faire l'unanimité. Concentration sans précédent des pouvoirs entre les mains du ministre, politisation du réseau, atteinte aux droits des citoyens, hypercentralisation de certaines activités, les associations de médecins, les syndicats, les comités d'usagers s'inquiètent. Le projet veut favoriser et simplifier l'accès aux services pour la population, contribuer à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et accroître l'efficacité du réseau. Est-ce en changeant encore une fois les structures qu'on atteindra cet objectif ?

Le projet de réforme du réseau de la santé et des services sociaux du ministre Gaétan Barrette est loin de faire l'unanimité. Concentration sans précédent des pouvoirs entre les mains du ministre, politisation du réseau, atteinte aux droits des citoyens, hypercentralisation de certaines activités, les associations de médecins, les syndicats, les comités d'usagers s'inquiètent. Le projet veut favoriser et simplifier l'accès aux services pour la population, contribuer à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et accroître l'efficacité du réseau. Est-ce en changeant encore une fois les structures qu'on atteindra cet objectif ?

Est-il juste de dire que les attentats de cette semaine au Canada ont été commis par deux jeunes hommes vulnérables qui croyaient trouver dans une radicalisation solitaire un sens à leur vie ? Si c'est le cas, comment une société libre et démocratique peut-elle prévenir des tueries de ce genre qui, au nom d'un islam détourné de son sens, ont déjà été commises ailleurs, en France, en Belgique, en Grande-Bretagne notamment ? De toute évidence, devant un phénomène aussi complexe, toutes les mesures de sécurité, même renforcées, ne suffiront pas.

Deux livres parus récemment : Avec « Les orphelins politiques », Paul St-Pierre Plamondon veut proposer une option aux nombreux Québécois progressistes insatisfaits de l'offre politique actuelle. Comme un écho à ces préoccupations, l'ex-candidate à la mairie de Montréal, Mélanie Joly, publie « Changer les règles du jeu », un appel à réinventer la politique en fonction des enjeux du XXIe siècle. Belle occasion pour une réflexion sur la désaffection, notamment des jeunes, à l'endroit de la chose politique.

Dans un rapport publié cette semaine, la Commissaire à l'environnement et au développement durable nous apprend que le Canada ratera, et de loin, sa cible déjà modeste de réduction des gaz à effet de serre d'ici 2020. La commissaire Julie Gelfand note au passage que plusieurs projets, dont environ 80 pour cent de ceux qui concernent l'extraction du pétrole des sables bitumineux, échappent à toute évaluation environnementale. C'est ce pétrole qui, de plus en plus, arrive au Québec par train, pour être transporté vers l'est et, éventuellement, vers des pays qui en demandent, à bord de superpétroliers dont le passage inquiète certaines municipalités situées en bordure du Saint-Laurent. Portrait de la situation et des enjeux.

Que ce soit en éducation ou en santé, le gouvernement et les gestionnaires des réseaux ne s'entendent plus. Québec ordonne de couper sans réduire les services. Or, en éducation seulement, il demande de sabrer dans une enveloppe budgétaire qui finance précisément 32 mesures d'appui à la réussite scolaire. Qu'il s'agisse des maigres allocations quotidiennes accordées à des personnes handicapées ou des conservatoires de musique en région, depuis une semaine, les exemples du genre se multiplient : des coupures sont annoncées par des gestionnaires, puis dénoncées par les ministres ou le premier ministre parce qu'elles touchent des enjeux qualifiés de prioritaires. Entre les deux camps, le ton monte.

La progression fulgurante des djihadistes internationaux du groupe armé État islamique en Iraq et en Syrie a pris la communauté internationale au dépourvu. Le groupe, qui publie même un rapport annuel, est désormais riche. Il recrute ses combattants partout, même au Canada et aux États-Unis. Après avoir largement médiatisé la décapitation d'otages, il invite désormais ses sympathisants à tuer les mécréants où qu'ils soient sur la planète. Jusqu'où ira la bête ? Comment la coalition internationale réunie par Barack Obama peut-elle la terrasser ?

Court retour sur le référendum en Écosse et 10 ans après que les derniers passagers internationaux en aient franchi les tourniquets, l'aérogare de Mirabel sera démolie. Les ultimes projets locaux pour récupérer et transformer l'immeuble n'ont pas été jugés crédibles ou rentables. C'est un dernier symbole qui disparaît puisqu'il y a bien longtemps que la vocation d'aéroport international de passagers de Mirabel a été abandonnée. Histoire d'un gigantesque projet devenu un colossal échec.

Un jour « Yes », le lendemain « No, thanks », les plus récents sondages en prévision du référendum sur l'indépendance de l'Écosse inquiètent de plus en plus les partisans du Non, habitués à une confortable avance au cours des derniers mois. Pour les indépendantistes québécois qui ont vécu le dernier référendum de 1995, le débat écossais semble raviver des souvenirs, surtout douloureux. Quelles sont les ressemblances, les différences ? Chose certaine, au Royaume-Uni, les règles sont bien définies : une question claire et une majorité simple de 50% des voix plus une pour gagner.

Un livre, « Libres d'apprendre », 18 auteurs qui présentent leurs « plaidoyers pour la gratuité scolaire »... On aurait cru l'idée morte, presqu'enterrée. Les auteurs pourtant, chacun selon sa génération ou son domaine d'activité, veulent démontrer qu'ouvrir l'éducation à tous, c'est créer une société plus juste et plus libre. Mais de quelle éducation parle-t-on ? Celle qui fournit des travailleurs à l'économie ou celle qui émancipe les citoyens ?

Dans un avis publié cette semaine, le Conseil supérieur de l'éducation estime que le programme gouvernemental d'enseignement intensif de l'anglais au primaire ne peut être réalisé qu'à certaines conditions et pas nécessairement de la même façon dans toutes les écoles. Le Conseil souligne le manque de spécialistes qualifiés et la nécessité de revoir les méthodes d'enseignement. Le gouvernement, de son côté, a toujours l'intention de rendre le programme obligatoire mais ouvre la porte à des exceptions.

La commission parlementaire sur les régimes de retraite municipaux ressemble pour l'instant à une guerre de tranchées. Au-delà des grands principes comme l'équité sociale ou intergénérationnelle et le respect des contrats déjà signés, y a-t-il d'autres enjeux ? Pourquoi le projet de réforme vise-t-il aussi des régimes en bonne santé ?

Une étude présentée cette semaine au congrès de l'Association francophone pour le savoir, l'ACFAS, relance le débat sur la formation des enseignants au Québec. Menée auprès de professeurs débutants du primaire, l'étude fait état de l'angoisse qu'éprouvent certains d'entre eux à l'idée de devoir écrire, que ce soit au tableau ou aux parents des élèves. Ils ne maîtrisent tout simplement pas le français écrit. Tous ont pourtant la formation universitaire requise et tous ont réussi l'examen de français obligatoire imposé aux futurs enseignants. Faut-il s'inquiéter pour leurs élèves ?

L'entrée en scène de Pierre-Karl Péladeau, nouveau candidat péquiste milliardaire et résolument indépendantiste, ne cesse de faire des vagues dans la campagne électorale. Au-delà des interrogations quant à la gestion de son empire médiatique advenant son élection et en dépit du malaise éprouvé par certains indépendantistes de gauche, Pierre-Karl Péladeau, venu en politique pour « faire du Québec un pays », a mis en pleine lumière un thème qui autrement serait resté à l'arrière-plan des débats, soit la souveraineté. Peut-on d'ores et déjà parler d'un « effet PKP » ?

Favorite dans les sondages, Pauline Marois a déclenché, en à peine quelques phrases avant de s'engouffrer dans son bus, une campagne électorale de 33 jours qui, espère-t-elle, se soldera par l'élection d'un gouvernement péquiste majoritaire. Économie, santé, enjeux identitaires, de quoi parlera-t-on au cours du mois qui vient? Un premier coup de sonde avec des représentants des principaux partis et nos analystes.

C'est la troisième fois en trois ans à Montréal qu'un itinérant décrit comme menaçant meurt lors d'une intervention policière. Chaque fois, on s'interroge sur les méthodes des policiers, leurs outils, leur formation. Chaque fois, on réapprend que la rue est le refuge d'un très grand nombre de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Le coroner en chef a ordonné la tenue d'une enquête publique sur la mort, lundi dernier, d'Alain Magloire. Québec, de son côté, doit déposer bientôt une politique sur l'itinérance. Que faut-il faire pour soulager la détresse de la rue et éviter de nouveaux drames ?

Faut pas croire tout ce qu'on dit sur l'aide canadienne à Haïti

Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction : comment changer le système ? Jour après jour, les travaux de la commission Charbonneau nous font découvrir un système de collusion et de corruption d'une ampleur titanesque dans l'industrie des travaux publics au Québec. À tel point qu'on pourrait conclure que c'est le crime organisé qui s'est chargé de gérer tout le système de l'octroi et de la gestion des contrats à Montréal, dans les localités avoisinantes et, possiblement, à d'autres niveaux. Après la Commission Charbonneau, comment s'assurer d'une gestion honnête et transparente de l'argent des contribuables ?

Internet... la liberté sans limites ? La diffusion sur le Web des images d'un crime particulièrement horrible et la difficulté d'en contrôler la dissémination créent un malaise. Internet, espace de liberté, peut-il héberger tous les excès ? Sauf pour certains pays plus ou moins totalitaires, les gouvernements ont laissé le web échapper aux règles qui régissent les médias traditionnels. Le « world wide web » est-il, de par sa nature, impossible à contrôler totalement, même dans les pays totalitaires ?